La consommation de ces aliments préviendrait le déclin cognitif lié à l’âge, ainsi que le développement de pathologies neurodégénératives.
Entretenir sa mémoire est un travail quotidien. La lecture, les jeux de société et de réflexion, ou encore l’exercice physique en sont les pierres angulaires. Mais cela passe également par l’assiette. La littérature scientifique est catégorique : une alimentation déséquilibrée, riche en sucres et en graisses, fait flancher la mémoire. En revanche, une alimentation saine et variée la préserve ! À cet effet, certains aliments sont de réels alliés.
En première ligne : les oméga 3. On retrouve ces acides gras polyinsaturés dans les poissons gras (sardines, saumon, thon, maquereau, hareng…), mais également dans les huiles végétales (colza, noix, lin…). Une fois consommés, ils fournissent au cerveau le DHA et l’EPA, des molécules indispensables à la fabrication des neurones et au bon développement du cerveau dans l’enfance. Plus tard, ils jouent un rôle protecteur et de maintien des fonctions cérébrales. « Plusieurs études épidémiologiques ont prouvé que la consommation hebdomadaire de poissons gras est associée à un ralentissement du déclin cognitif et protège du développement de démences comme la maladie d’Alzheimer », indique Sophie Layé, directrice du laboratoire NutriNeurO (Inrae, université de Bordeaux) et coordinatrice du réseau de recherche international Food4BrainHealth.
» LIRE AUSSI – Pour avoir un cerveau en bonne santé, voici le régime alimentaire à suivre
En outre, il a été démontré que les personnes ayant un régime pauvre en oméga 3 ont un taux moins élevé de DHA dans le cerveau, en particulier, au niveau de l’hippocampe, siège de la mémoire. Conséquence : la connexion entre les neurones est perturbée, ce qui entraîne des déficits de mémoire. « Il est également établi que ces acides gras diminuent les phénomènes inflammatoires nuisibles pour le cerveau », ajoute la spécialiste.
Aussi pour prendre soin de son cerveau, il est recommandé de consommer environ 250 mg de DHA et 250 mg d’EPA par jour. Des besoins couverts en mangeant des portions de poissons bleus au moins deux fois dans la semaine, mais aussi en agrémentant sa salade d’un mélange d’huiles végétales ou en consommant des noix.
Pour améliorer encore davantage votre mémoire, succombez sans culpabilité au carré de chocolat au moment du dessert ou du café. Plusieurs études montrent, en effet, que le cacao stimule la mémoire de travail, celle qui nous permet de réaliser un calcul mental ou de retenir un numéro de téléphone. Le chocolat serait même capable d’inverser le déclin normal de la mémoire chez les personnes âgées de 50 à 70 ans en améliorant le fonctionnement de certaines régions cérébrales.
» LIRE AUSSI – Le chocolat (à haute dose) renforce la mémoire
Tous ces bienfaits sont attribuables aux polyphénols, appelés flavonoïdes, de la fève de cacao. Des substances aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires qui protégeraient le cerveau, et en particulier, les vaisseaux sanguins qui le traversent. De nombreux travaux démontrent que la consommation d’un carreau de chocolat noir, soit environ 6 g, réduit entre 20 et 40 % les risques de maladies cardio-vasculaires, comme l’AVC, des pathologies liées à un déclin cognitif accéléré. Et pour ceux qui n’aiment pas beaucoup le chocolat, pas de panique ! Les fruits et les légumes sont, eux aussi, très riches en polyphénols.