Pour se protéger des virus et parasites inoculés par les moustiques, des mesures collectives sont indispensables : protection des points d’eau stagnante pouvant abriter des larves, démoustication par insecticide. Par ailleurs, une surveillance sanitaire de ces infections est mise en place.
LA LUTTE CONTRE LES MOUSTIQUES AU NIVEAU COLLECTIF
Afin d’éviter la transmission des virus ou parasites (dengue, chikungunya, paludisme etc.) par les moustiques, il est essentiel d’agir contre les insectes potentiellement vecteurs de maladies (et leurs larves). On parle de “lutte anti-vectorielle”.
Aucune mesure isolée n’est efficace à 100 % : c’est la somme d’actions individuelles et collectives qui réduit la circulation des moustiques infectés et le nombre d’infections.
LES MOYENS INDIVIDUELS POUR ÉVITER D’ÊTRE PIQUÉ
Ils s’adressent :
- Aux personnes se rendant en zone endémique (ou qui en reviennent et présentent des symptômes de maladies transmises par les moustiques) ;
- Aux personnes résidant dans ces régions.
Si vous êtes concerné :
Privilégiez le port de vêtements amples et couvrants (manches et pantalons longs, chaussures fermées).
Limitez, si possible, les activités d’extérieur aux moments où les moustiques sont les plus actifs.
Utilisez des répulsifs cutanés sur les parties du corps dénudées pour vous protéger dans la journée ou en soirée. Leur durée de protection varie selon leur concentration en substances actives. Les applications doivent être renouvelées plus souvent en cas de transpiration, de bain ou de douche. Évitez tout contact du produit avec les yeux ou la bouche (risque de toxicité), et dans tous les cas, lisez attentivement la notice. Par ailleurs, pour vous protéger à la fois du soleil et des moustiques, appliquez d’abord une crème solaire. Puis laissez-la pénétrer, de préférence durant 20 minutes, avant d’appliquer le répulsif cutané.
Imprégnez d’insecticide (perméthrine ou association deltaméthrine+transtétraméthrine) les toiles de tentes, les tissus et vêtements par application au moyen d’un spray ou par trempage.
Équipez lits et berceaux de moustiquaires imprégnées d’insecticide, en pensant à vérifier leur état au préalable (ni trou, ni déchirure). Vous en trouverez dans les pharmacies ou les magasins spécialisés, où l’on vend des kits d’insecticide à base de perméthrine. Ces produits servent à imbiber soi-même les moustiquaires, par trempage. Leur durée d’action est de 1 à 3 mois (en général, l’insecticide ne résiste pas à plus de 3 lavages). Vous pouvez aussi vous procurer des moustiquaires déjà imprégnées d’un insecticide efficace plus longtemps, y compris après plusieurs lavages successifs.
Évitez de sortir la nuit sans protection anti-moustiques (même un court instant), et a fortiori de dormir à la belle étoile sans moustiquaire recouverte d’insecticide. Ce conseil vaut particulièrement pour les zones où sévissent des moustiques qui piquent la nuit.
Utilisez éventuellement, en complément, des insecticides en bombes, des insecticides en diffuseur électrique ou des raquettes électriques, à l’intérieur des habitations. L’usage de la climatisation réduit également les risques de piqûres. Employez éventuellement des spirales anti-moustiques ou “serpentins fumigènes” à l’extérieur ou dans les vérandas. Ces usages ne sont que de mesures d’appoint ne dispensant de la protection par insecticides sur les vêtements et moustiquaires ainsi que de la protection par répulsifs cutanés.
À l’inverse, il est fortement déconseillé d’utiliser certains objets ou produits, insuffisamment efficaces :
- appareils à ultrasons;
- rubans, papiers et autocollants gluants sans insecticide ;
- bracelets contre les moustiques et les tiques ;
- huiles essentielles (efficacité généralement inférieure à 20 minutes) ;
- vitamine B1 ;
- homéopathie.