La France fait partie des États européens les plus engagés en matière de santé environnement. Depuis la Conférence de Budapest en 2004, elle élabore tous les cinq ans, un Plan National Santé Environnement (PNSE). Inscrits dans le code de la santé publique, ces plans successifs ont permis des avancées notables pour réduire l’impact de l’environnement sur la santé, une meilleure prise en compte de la santé environnement à toutes les échelles du territoire, et le développement de programmes de recherche structurés.
ACTUALITES
Le Gouvernement lance le 4ème plan national santé environnement « Un environnement, une santé » – (Communiqué de presse du 07 mai 2021)
Permettre à chacun d’être acteur de son environnement et de sa santé : le Gouvernement met en consultation le 4ème Plan national santé environnement
Réunion du Groupe Santé Environnement : présentation du 4e plan national santé environnement
GSE : les enseignements de la crise sanitaire au cœur du quatrième plan santé environnement
Appel à manifestation d’intérêt « Territoire engagé pour mon environnement, ma santé »
Le 4ème PNSE est lancé en mai 2021 et copiloté par les ministères des Solidarités et de la Santé et de la Transition écologique. Il est le résultat d’une concertation menée avec l’ensemble des parties prenantes dans le cadre du Groupe Santé Environnement (GSE) présidé par la députée Madame Elisabeth Toutut-Picard. Plus largement, le plan a été soumis à la consultation du public fin 2020.
Son lancement s’inscrit dans un contexte spécifique. Les attentes citoyennes sur les questions de santé environnement sont de plus en plus fortes. Au nom du principe de précaution, le citoyen souhaite que l’impact du progrès scientifique sur son environnement, et encore davantage sur sa santé, soit évalué et anticipé. Par ailleurs, la crise sanitaire de la Covid-19 a fait émerger des interrogations sur notre rapport au vivant, et rappelle le lien étroit entre les santés humaine, animale et de l’environnement.
Face à ces enjeux, le PNSE 4 propose des actions concrètes pour mieux comprendre et réduire les risques liés aux substances chimiques, aux agents physiques (comme le bruit ou les ondes) et aux agents infectieux en lien avec les zoonoses, c’est-à-dire les pathologies qui peuvent se transmettre de l’animal à l’homme. Il s’inscrit pleinement dans le cadre de la démarche « Une seule santé ».
Au cours des cinq prochaines années, le PNSE 4 poursuit quatre objectifs ambitieux déclinés en vingt actions :
S’informer, se former et informer sur l’état de mon environnement et les bons gestes à adopter pour notre santé et celle des écosystèmes
La formation et l’information des jeunes, des citoyens, des consommateurs, des élus, des professionnels, etc. constituent un axe majeur d’une politique efficace de prévention en matière de santé environnement. L’objectif du PNSE 4 est de garantir une information fiable notamment en utilisant des technologies numériques innovantes afin de permettre à chacun d’être acteur de son environnement et de sa santé.
Recosanté, un service numérique pour permettre à chacun de se protéger au quotidien des impacts de la pollution de l’air sur sa santé
Créé dans le cadre de l’action 1 du PNSE 4, le service numérique Recosanté propose aux citoyens une information quotidienne sur la qualité de l’air, assortie d’une recommandation de bon comportement à adopter pour protéger sa santé des impacts de la pollution de l’air ambiant. Ce service prend la forme d’une lettre d’information numérique.
Recosanté est développé au sein du programme Beta.gouv.fr. Le service est actuellement en cours de construction et recherche des testeurs pour améliorer le produit en continu. Il propose actuellement de l’information sur la qualité de l’air (air ambiant et risque d’allergie aux pollens) et a vocation à intégrer de nouvelles données environnementales.
Pour découvrir le service, rendez-vous sur le site d’inscription : https://recosante.beta.gouv.fr/
Réduire les expositions environnementales affectant la santé humaine et celle des écosystèmes sur l’ensemble du territoire
La réduction des expositions environnementales est une priorité permanente, compte tenu du nombre important et croissant de pathologies humaines et animales en lien avec l’environnement. Lutter contre les nuisibles comme les punaises de lit, améliorer la qualité de l’air intérieur, protéger la tranquillité sonore des citoyens sont autant d’actions prévues par le PNSE 4, tout comme la réduction des expositions aux nanomatériaux, aux nuisances lumineuses ou aux ondes électromagnétiques.
Démultiplier les actions concrètes menées par les collectivités dans les territoires
Par leurs compétences larges, en prise avec le quotidien des Français, les collectivités locales disposent de leviers d’actions importants pour réduire l’exposition des populations, en tenant compte des spécificités territoriales. Des initiatives locales innovantes existent déjà. Afin de les encourager, une plateforme collaborative, « Territoire engagé pour mon environnement, ma santé », existe depuis 2019. Elle permet de partager les initiatives des acteurs de terrain, ainsi que des outils développés par les collectivités et les associations. Le PNSE 4 se donne pour objectif de poursuivre cette dynamique en apportant l’expertise nécessaire à toutes les échelles du territoire.
Mieux connaître les expositions et les effets de l’environnement sur la santé des populations et des écosystèmes
En matière de santé environnement, les efforts de recherche doivent se poursuivre compte tenu des incertitudes encore importantes concernant les liens entre l’environnement et la santé. Pour répondre à ces enjeux, le PNSE 4 crée un espace commun de partage de données environnementales et se dote de moyens ambitieux pour mieux connaître l’exposome ainsi que les pathogènes émergents en lien avec les zoonoses. Le concept d’exposome consiste à considérer l’ensemble des expositions tout au long de la vie. Il doit permettre de mieux comprendre et agir sur la survenue des maladies et la possibilité pour chacun d’évoluer dans un environnement favorable à la santé des hommes et des écosystèmes.
Le PNSE 4 complète les propositions ambitieuses de la France au niveau européen et les nombreuses actions spécifiques de l’Etat en matière de santé environnement au niveau national, notamment sur la qualité de l’air, l’usage des produits phytopharmaceutiques, les perturbateurs endocriniens, la préservation de la biodiversité.
« Avec ce plan, nous faisons en effet le pari des territoires, car la santé environnementale se construit d’abord là où vivent les Français. Avec les élus de terrain, les collectivités, nous allons travailler encore plus pour protéger l’incroyable biodiversité et la santé humaine. » a déclaré Barbara Pompili.
« Protéger les générations actuelles comme les générations futures est aujourd’hui une responsabilité partagée. C’est pourquoi le PNSE 4 doit permettre à chacun, élus, professionnels de santé et chercheurs, d’agir pour un environnement favorable à la santé » a déclaré Olivier Véran.